Paris... C'est finiiiii....
Voilà une journée qui se termine. Bien.
J'ai un poids sur la conscience ceci dit. Je me promène dans le quartier où c'est que je crèche en ce moment : en rentrant du travail, éreintée - je ne pensais pas qu'on puisse être aussi naze en revenant d'un journée passée devant un écran... -, je marche, la tête ailleurs, quand je vois un gars se faire agresser par trois autres mecs.
Et je n'ai rien fait. Je n'ai pas bougé. Je suis restée là, à regarder. A ressembler à tous ceux que je fustige sans cesse.
Sans jouer l'héroïne, généralement j'ai tendance à aller directement vers les ''agresseurs', à leur montrer la bêtise de la violence. Bon, ça ne change pas grand' chose dans leur tête, mais au moins, ça laisse un gars un peu moins persécuté. C'est l'avantage des filles : les gars osent moins nous taper dessus.
Et aujourd'hui, rien. Un peu comme s'il y avait des heures pendant lesquelles, si on se fait agresser devant moi, je ne vais pas bouger le petit doigt.
Je me sens affreuse et coupable. Et complice.
* * *
Un jeune homme m'a dit ''bonsoir''... Dans Paris !
Nous avons fêté ça en discutant deux minutes. Bon, il a fallu que j'invente un fiancé pour qu'il arrête ses avances lourdes et stupides, mais à part ça, ça fait plaisir. Du coup, je me suis remise à dire bonjour à tout le monde...