J'vous mentirai....

Si j'vous disais que comme d'habitude, j'ai passé une semaine hyper chargée et pas reposante.

Que j'ai vu mes amis à satiété.

Que je n'aime vraiment pas Orphée et Euridice de Glück (particulièrement la deuxième mort d'Euridice).

Que je suis stressée par mon départ - par mon sac à faire qui ne doit pas dépasser 20 kg.

Que je suis triste de quitter Toulouse, de quitter la France.

Que je ne suis pas aimée.

Que je ne suis pas grisée de la vie.

Qu'Emile ne m'a pas répondu. Et qu'en plus, il ne se serait pas foulé.

Que je ne pense jamais à Laurence et son sommeil blanc.

Ni à Madame, dont on m'a confiée la volonté de vivre.

Que je ne veux pas aller en voyage partout, toujours.

Que jamais je ne voudrai parler au Prince, lui dire les choses que je veux lui dire, par pur souci d'honnêteté.

Que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue.

Que je n'aime personne, que je ne tiens à personne, que je ne rêve de personne, que je ne rêve à personne et à vide.

Que j'ai peur de l'avenir, de ce qu'il amènera, car on ne sait rien de tout ça, et que toujours, après le beau temps vient la pluie, et qu'il faut mieux toujours se méfier.