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3 février 2006

Tout le monde semble douter...

Alors je voulais juste vous dire un truc de malade...

Quelque chose de fou, quelque chose de terrible, quelque chose qui est extraordinaire quand on y pense un peu. En fait, juste quand on accepte d'y penser.

* * *

Peut-être que son mari la battait. Peut-être que c'était un rustre de dernière catégorie. Peut-être qu'il n'était pas un bon mari. Peut-être qu'il allait jouer ailleurs, avec d'autres femmes, dans d'autres lits. Peut-être.

En tout cas, elle ne pouvait pas nier sa culpabilité, à elle. 'Coupable', c'était écrit tout le long de son joli corps. En lettres rouges, comme d'autres après elle. Oui, coupable, prise la main dans le sac, même pas rhabillée ; les preuves sont évidentes et accablantes. Elles pourrait plaider la clémence. Un bon avocat pourrait lui rendre la liberté, peut-être.

Mais bon, elle sait bien que ce n'est pas son petit cas à elle qui leur importe, ce n'est pas sa vie qui leur importe. Elle est un peu entre l'arbre et l'écorce ; ils la considèrent désormais comme un prétexte. Alors sa vie à elle n'a plus de poids. Elle est entre deux grandes puissances qui s'opposent.

Alors elle se tait. Elle n'ouvre pas la bouche. Elle ne lève pas les yeux. Peut-être rougit-elle.

Mais le juge ne dit rien, il se tait, lui aussi. Pire, il semble dans un autre monde, dans son monde à lui, ailleurs, la tête dans la lune/les nuages/les étoiles, comme vous voulez, tu choisis. Bref, il n'est pas là, quoi. Mais il ne dit rien. Les autres piaffent d'impatience, mais aussi peut-être imaginent-ils un peu trop vite leur victoire. Peut-être se tiennent-ils là, triomphants, sûrs d'eux.

Et lui continue de gribouiller sur le sable.

Il dit quelques mots. Oh, trois fois rien ! Un juge, on s'attend à ce qu'il déroule ses longs discours.

Et quand les derniers bruits de pas s'effacent au coin de la rue, elle relève la tête.

Elle se retrouve seule avec lui. Elle comprend qu'il l'a sauvée. Mais elle ne dit rien. Il ne se montre pas sentimental, une vie sauvée, non, il reste impartial. "Va, ne pèche plus".

Bahm. Prends-toi ça. Oui, tu es pardonnée. Mais tu as péché. On appelle un chat, un chat, un péché, un péché. Loin de toutes les expressions qu'on peut inventer. Oh, ce n'est plus un mot à la mode. Mais ça ne l'a jamais été, notez bien.

Adultère, meurtre, envy, volonté de faire du mal... Toutes ces choses-là, ce n'est pas nouveau, hein ? Pas comme les communications par satellites, par exemple, ou bien le net. Ce n'est pas nouveau... Mais ça reste ô combien vrai, ô combien palpable, toutes ces fautes. Tous ces péchés.

Mais le pardon aussi, on le connait...

...
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Commentaires
S
En gros, ce que je disais avant que ce glfekqnsh ne supprime tous les commentaires, c'était que ce n'est pas l'homme qui pardonne. Non, c'est Dieu, à travers l'homme (le prêtre, au sacrement de la réconciliation, et aussi tout le monde) qui pardonne.<br /> Ce qui est beau, c'est le visage de ces hommes, de ces femmes qui sortent juste de la confession, le visage rayonnant. Ce n'est pas un tas de viande, un entrelacs de veines, d'artères, de boyaux, de sang qui pourrait faire rayonner cette joie-là. Ca pose question. On entend souvent que ce n'ezst qu'illusion, mais à ceux qui disent ça, ou le pensent, je demande de voir ce qu'il y a derrière tout ça. Accepter l'amour de Dieu c'est pas facile, et bien souvent, on dit que c'est ça, l'enfer, c'est refuser d'être aimé. Alors non, trois prières ne suffisent pas. Tu te souviens Shopgirl - puisque c'était toi dont le commentaire a été horriblement effacé - de tes larmes après que tu ais blessé ta mère ? C'était douloureux, cruel. Ca fait mal. Ca s'appelle aussi le repentir. Le vrai. Les trois prières ne servent à rien si tu n'es pas vrai. Tu peux mimer la piété, mais si tu ne l'es pas au fond de toi, Dieu ne s'y trompe pas. Mais il ne t'en veux pas. Les trois prières, c'est pour lui demander le courage de continuer, d'aller de l'avant. 'Va et ne pèche plus'...
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